Un EXTRAIT de mon roman L’AUBE DES DAMNÉS.
La déroute des humains est palpable et saisissante. Rien ne semble en mesure d’endiguer la dérive. La folie dans sa pure expression étale son emprise sur tous et s’emploie à enrayer la moindre once de nuance et discernement.
Seuls le bruit et la fureur sont en odeur de sainteté. Les Saints ont déserté les lieux, partis à la recherche de contrées plus clémentes.
Il y a de ces moments où une certaine cécité, ce voile qui vous empêche de voir plus loin que le bout de vôtre nez, vous obstrue la vision et inhibe en vous tout sentiment de mansuétude, de bienveillance.
C’est en ces temps obscurs que le pire advient, que l’homme s’affranchit de toutes les normes, de toute morale. Il avance vers l’abîme les yeux fermés. Alors, toutes les digues cèdent et rien ne peut arrêter les flots furieux qui emporteront tout dans leurs déferlements.
Mohamed Arroudj

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